Merci pour tous ces témoignages et ces encouragements.
"Qui dit que la vie est facile ? Personnellement, la vie vaut le coup quand elle est vécue avec Amour. Ainsi on peut affronter toutes épreuves."
Avril 2015, nous est née une petite Mahée, 4ème de la fratrie, arrivée à terme (37 SA) avec un petit poids de 2kg et 46 cm. Pendant ma grossesse, on avait décelé un important hydramnios (excès de liquide amniotique). Ma gynécologue était persuadée que je faisais un diabète de grossesse malgré des résultats d'analyse négatif, jusqu'au moment où on découvra que le foetus avait une déformation cardiaque importante (atrésie pulmonaire/sévère tétralogie de falot/ CIV). A savoir que plus tard, en lisant des articles scientifiques, une étude démontre que l'hydramnios est un des potentiels signes d'une délétion 22q11.
On m'a proposé d'office une amniocentese que perso on refusa (pourquoi prendre des risques sachant que quelque soit la maladie qu'aurait notre enfant, on l'aime et on l'accepte comme tel). On nous expliqua rapidement, que le bébé serait certainement rapatrier sur Paris à cause de sa cardiopathie et qu'il aurait bien d'autres problèmes. Psychologiquement donc on s'est préparé à recevoir un enfant différent de la normale, mais on l'aime tout autant que les autres et avec lui, on vivra aussi une histoire d'amour courte ou longue avec ces hauts et ces bas.
A la naissance donc, on l'a transféré immédiatement en réa. Sur le moment, je fus choquer bien que je m'y attendais de la voir avec tous ces fils. Elle fut très vite transférée sur Paris. Depuis, notre petite Mahée n'a pas encore connue la maison mais grandit dans les milieux hospitaliers. En plus de sa cardiopathie, la puce rejetait une bonne partie de son alimentation donné à travers une sonde gastrique qu'elle inhalait un peu mais suffisamment pour détériorer ses poumons. A 4 mois, elle fait 3 kg et 57 cm, elle a subi 6 interventions dont 3 opérations (2 à coeur ouvert et une gastrostomie). Elle a failli plusieurs fois nous échapper (crise cardiaque...) à la suite de transfert sanitaire ou post opératoire mais grâce à notre présence et celle des équipes médicales, Mahée tiens le coup et maintenant va de mieux en mieux. Aujourd'hui, son coeur a été réparé : merci au progrès de la médecine et elle reprend petit à petit ses esprits. On lui a détecté le mois dernier qu'elle avait un hydrocéphalie (excès de liquide dans la tête) du à tous ce qu'elle a subi depuis sa naissance. Les conséquences ne sont pas connus : soit il n'y en aura pas soit elles seront d'ordre neurologique. Le chemin n'est pas fini, on en a conscience mais quel bonheur de la voir éveillée. Son regard est très expressif et plein de vie.
Mon mari ne me suit pas à Paris et s'occupe des frères de Mahée. On se skype régulièrement permettant à Mahée de les entendre et à ses frères de la voir. Ceux-ci comprennent la situation. Ils sont impatient forcément de la voir à la maison. On leur parle beaucoup, ils sont compréhensifs et évoluent bien malgré la situation. Par exemple, l'un d'entre eux est devenu propre pendant mon absence et est prêt pour sa 1ere rentrée d'école. Sur le plan financier, il existe des aides avec l'AJPP, le MDPH.
Voilà, message aux parents découragés, désespérés : n'abandonnez pas mais profitez pleinement de chaque instant passé avec votre enfant quelque soit sa maladie, il vous le rendra mille fois.
Si je peux aider, n'hésitez pas.
Caroline a écrit :Je suis née avec le syndrome de Di George. J'ai 36 ans. J'ai été nourrie neuf mois avec une sonde (déformation du voile du palais et trouble de la déglutition). J'ai été opérée à la naissance des deux pieds (pieds bots bilatéraux). J'ai des nodules à la thyroïde (hypoparathyroïdie). En plus, j'ai des problèmes de dos (dorsose syphose et lordose). J'ai eu la chance d'avoir un très bon développement intellectuel puisque j'ai obtenu un master 2 en littérature comparée (anglais/français). J'ai enseigné pendant quatorze ans à tous les niveaux.
Maintenant, j'ai dû arrêter mon métier car mon squelette se détériore. J'ai de l'arthrose juvénile idiopathique qui ronge toutes mes articulations. C'est très handicapant. Il faut faire preuve de beaucoup de courage car il n'y a pas de traitement. Je suis sous morphine pour les douleurs et je continue la kiné (c'est à vie!).
Je suis toujours suivie en génétique mais malheureusement il n'y a pas de solution. J'entends toujours la même chanson. Il faut faire avec.
Je comprends vos souffrances car je vis cela au quotidien. Personnellement, j'ai choisi de ne pas avoir d'enfant pour pas qu'il ne subisse ce que j'ai vécu.
Je suis à votre écoute. Si vous avez des questions et si je peux vous renseigner :je suis là!
Je vous souhaite à tous et à toute beaucoup de courage.