Présentation
Publié : 11 déc. 2013 12:04
Bonjour,
Je souhaite parler ici pour faire connaître une maladie rare qui a récemment emporté mon père et dont, comme beaucoup, j'ignorais l'existence avant d'être touchée. Ce témoignage n'a pas pour but d'alarmer, tous les cas sont différents, mais je pense que le partage d'expériences et d'informations peut être bénéfique, surtout vu l'isolement des malades... Je me tiens à la disposition de toute personne qui aurait envie de communiquer sur le sujet, et je pense que cela m'aiderait également de savoir que d'autres personnes luttent contre ce mal et s'en sortent mieux. Sur internet, je n'ai trouvé que peu d'informations, aucune statistique et aucune association spécialement consacrée à la cause. Je sais juste que la Ligue contre la cancer finance des projets de recherche sur les SNP. Je suis preneuse de toute autre info, car j'aimerais comprendre, j'aimerais me dire que des choses sont faites et avancent pour que personne d'autre n'ait à endurer ce que mon père a vécu ces trois derniers mois.
Voici un petit résumé de la façon dont les choses se sont déroulées pour mon père :
Tout a commencé lorsque mon père a été mis sous Soriatane en traitement du psoriasis qu'il avait aux mains. J'ignore si ce médicament a ou non un lien avec tout ça, de toute façon nous le saurons sans doute jamais, il n'empêche que c'est à ce moment que les problèmes se sont enclenchés. Après avoir testé toutes les pommades possibles, sans effet sur son psoriasis, mon père a été mis sous Soriatane par sa dermatologue le 7 mai 2013. Le traitement a très vite eu des effets très positifs sur son psoriasis (disparition totale des crevasses aux mains), mais mon père l’a interrompu au bout de 9 semaines sur les conseils de sa dermatologue, ayant constaté une modification significative du goût des aliments qu’il consommait. Au bout d’une semaine, il s’est mis à avoir d’importants vertiges l’empêchant très vite de marcher. Il a alors consulté son médecin traitant, qui soupçonnait un second AVC et l’a donc orienté vers les urgences. Les scanner et IRM effectués étant normaux, la recherche d’AVC s’est révélée négative, et mon père est donc sorti des urgences sans que son problème soit diagnostiqué. Il a été invité à consulter un neurologue. Incapable de se déplacer et de faire quoi que ce soit, mon père a été hospitalisé le lundi suivant. Le service de neurologie a passé quatre semaines à rechercher différentes maladies et a fait passer à mon père une batterie d’examens : IRM, scanners, prises de sang, ponctions lombaires, biopsie, etc... sans succès. Une infection était détectée dans le liquide céphalo-rachidien, dont l’origine restait indéterminée. Les médecins pensaient à la maladie de Lyme ou encore à la tuberculose, qui ont finalement été écartées. Enfin, après cinq semaines, le service de neurologie, en contact avec des spécialistes des SNP de Lyon et de la pneumologie à Nancy, ont dévoilé qu’ils pensaient à une tumeur au niveau du médiastin, non repérée lors de la première biopsie. Cette hypothèse a été confirmée par un PETscan suivi d’une seconde biopsie. La tumeur serait à l’origine de troubles neurologiques, dans le cadre d’un syndrome paranéoplasique. Un protocole de chimiothérapie a été entamé (trois jours de cure puis trois semaines de repos), que mon père a mal toléré (vomissements, infection). Une IRM a ensuite révélé d’importantes lésions au cervelet et l’absence d’effets du traitement par chimiothérapie. Mon père a été mis en isolement puis au vu de son état de faiblesse, il a été décidé de suspendre sa chimiothérapie et de le transférer en soins palliatifs. Progressivement, mon père a perdu l'usage de ses différents membres et de la parole ; il ne pouvait plus ni boire ni manger sans faire de fausse route, il ne voyait plus clair, il n'avait même plus la force de presser sa sonnette. Je précise que mon père avait toute sa tête et ne pouvait rien faire d'autre que se voir décliner. C'était terrible. Il est décédé le 15 novembre 2013, quatre mois après l'apparition des premiers symptômes.
J'espère que ce témoignage aidera d'autres personnes. Cette maladie gagne vraiment à être connue, car d'après ce que j'ai pu lire, c'est la rapidité du diagnostic qui peut parfois conditionner une amélioration des symptômes voire une réversibilité du trouble. N'hésitez pas à me contacter pour toute information.
Je souhaite parler ici pour faire connaître une maladie rare qui a récemment emporté mon père et dont, comme beaucoup, j'ignorais l'existence avant d'être touchée. Ce témoignage n'a pas pour but d'alarmer, tous les cas sont différents, mais je pense que le partage d'expériences et d'informations peut être bénéfique, surtout vu l'isolement des malades... Je me tiens à la disposition de toute personne qui aurait envie de communiquer sur le sujet, et je pense que cela m'aiderait également de savoir que d'autres personnes luttent contre ce mal et s'en sortent mieux. Sur internet, je n'ai trouvé que peu d'informations, aucune statistique et aucune association spécialement consacrée à la cause. Je sais juste que la Ligue contre la cancer finance des projets de recherche sur les SNP. Je suis preneuse de toute autre info, car j'aimerais comprendre, j'aimerais me dire que des choses sont faites et avancent pour que personne d'autre n'ait à endurer ce que mon père a vécu ces trois derniers mois.
Voici un petit résumé de la façon dont les choses se sont déroulées pour mon père :
Tout a commencé lorsque mon père a été mis sous Soriatane en traitement du psoriasis qu'il avait aux mains. J'ignore si ce médicament a ou non un lien avec tout ça, de toute façon nous le saurons sans doute jamais, il n'empêche que c'est à ce moment que les problèmes se sont enclenchés. Après avoir testé toutes les pommades possibles, sans effet sur son psoriasis, mon père a été mis sous Soriatane par sa dermatologue le 7 mai 2013. Le traitement a très vite eu des effets très positifs sur son psoriasis (disparition totale des crevasses aux mains), mais mon père l’a interrompu au bout de 9 semaines sur les conseils de sa dermatologue, ayant constaté une modification significative du goût des aliments qu’il consommait. Au bout d’une semaine, il s’est mis à avoir d’importants vertiges l’empêchant très vite de marcher. Il a alors consulté son médecin traitant, qui soupçonnait un second AVC et l’a donc orienté vers les urgences. Les scanner et IRM effectués étant normaux, la recherche d’AVC s’est révélée négative, et mon père est donc sorti des urgences sans que son problème soit diagnostiqué. Il a été invité à consulter un neurologue. Incapable de se déplacer et de faire quoi que ce soit, mon père a été hospitalisé le lundi suivant. Le service de neurologie a passé quatre semaines à rechercher différentes maladies et a fait passer à mon père une batterie d’examens : IRM, scanners, prises de sang, ponctions lombaires, biopsie, etc... sans succès. Une infection était détectée dans le liquide céphalo-rachidien, dont l’origine restait indéterminée. Les médecins pensaient à la maladie de Lyme ou encore à la tuberculose, qui ont finalement été écartées. Enfin, après cinq semaines, le service de neurologie, en contact avec des spécialistes des SNP de Lyon et de la pneumologie à Nancy, ont dévoilé qu’ils pensaient à une tumeur au niveau du médiastin, non repérée lors de la première biopsie. Cette hypothèse a été confirmée par un PETscan suivi d’une seconde biopsie. La tumeur serait à l’origine de troubles neurologiques, dans le cadre d’un syndrome paranéoplasique. Un protocole de chimiothérapie a été entamé (trois jours de cure puis trois semaines de repos), que mon père a mal toléré (vomissements, infection). Une IRM a ensuite révélé d’importantes lésions au cervelet et l’absence d’effets du traitement par chimiothérapie. Mon père a été mis en isolement puis au vu de son état de faiblesse, il a été décidé de suspendre sa chimiothérapie et de le transférer en soins palliatifs. Progressivement, mon père a perdu l'usage de ses différents membres et de la parole ; il ne pouvait plus ni boire ni manger sans faire de fausse route, il ne voyait plus clair, il n'avait même plus la force de presser sa sonnette. Je précise que mon père avait toute sa tête et ne pouvait rien faire d'autre que se voir décliner. C'était terrible. Il est décédé le 15 novembre 2013, quatre mois après l'apparition des premiers symptômes.
J'espère que ce témoignage aidera d'autres personnes. Cette maladie gagne vraiment à être connue, car d'après ce que j'ai pu lire, c'est la rapidité du diagnostic qui peut parfois conditionner une amélioration des symptômes voire une réversibilité du trouble. N'hésitez pas à me contacter pour toute information.