par Marie LouLou » Lun 23 Nov 2020 11:54
Bonjour,
J’ai eu comme vous une péricardite en juin 2019 non diagnostiquée aux urgences parce qu’ils n’ont pas fait d’écho et que l’ECG était normal. Ils ne m’ont pas cru... Je suis une fille donc sûrement considérée comme une chochotte, ils ont dit que c’était le « stress »... Bin voyons !
Quand vous vous réveillez en pleine nuit parce que vous respirez très mal et qu’une douleur sourde vous étreint la poitrine, c’est le stress ?...
Bref, passons... J’ai vu 5 généralistes... Seul mon ostéopathe a diagnostiqué une péricardite mais comme personne ne m’écoutait il a fallu que je trouve seule un cardiologue... Problème les rendez-vous sans urgence c’est long.
Le plus tôt que j’ai pu trouvé c’était quasiment 3 mois après ma première crise. J’en ai eu d’autres avec chute de tension, tachycardie, respiration très difficile et cette douleur dans la poitrine qui me faisait penser à la mort à chaque instant.
Clouée au lit pendant des mois, j’ai enfin vu ce cardiologue qui n’était pas très sûr du pronostic malgré l’épanchement.
1 mois d’aspegic sauf que les doses étaient si fortes que j’avais des effets secondaires assez présents et peu de résultats. Comme au bout d’un mois il m’a donné de la colchicine que pendant 10 jours, mon nouveau généraliste m’a conseillé un autre cardiologue.
Péricardite confirmée, me voilà parti pour 3 mois de colchicine. L’inflammation a pris toute la poitrine, les douleurs vont dans la mâchoire, le cou et j’ai d’affreuses migraines depuis mi-août.
Je fais de nombreuses crises mais ayant été très mal reçu aux urgences du petit hôpital d’Ardèche, je souffre en silence et en méditant pour m’aider à gérer les douleurs.
J’avais des fourmis dans la main gauche, puis le pied et la jambe, des douleurs articulaires et musculaires. Personne ne nous disait ce que ça pouvait être, j’en dormais plus la nuit. Alors mon mari a regardé mes prises de sang et j’avais un taux de fer bas, on a rajouté du fer dans mon alimentation et j’ai pu redormir.
Fin novembre je ressens un léger mieux.
Décembre je sors de mon lit après 7 mois de douleurs, je fais un peu de ménage et autres... J’ignore les pointes de douleurs sauf que fin décembre, je refais une crise, je refuse de la vivre seule cette fois-ci, je demande à mon mari de m’emmener aux urgences de Montélimar. L’équipe a été bien plus sécurisante et accueillante. J’ai été hospitalisée, j’avais les D-dimeres un peu hautes... La CRP montera que quelques jours plus tard. J’ai de nouveau de grosses difficultés à respirer, parler me coupe le souffle. Je souffre énormément, mon mari est obligé de me mettre mes chaussettes ou me laver les cheveux.
L’enfer recommence avec la peur atroce de mourir.
C’est long et anxiogène. La médecine traditionnelle semble démunie et peu conciliante (cela dépend beaucoup de l’interlocuteur). Le deuxième cardiologue ne sachant trop quoi faire m’a dit que c’était sûrement psychosomatique et que je n’avais plus besoin de lui...
J’avais un épanchement de 3mm, une hospitalisation de plusieurs jours avec des cardiologues d’hôpitaux plutôt inquiets et lui me disait que ce n’était rien, qu’il allait m’adresser à la médecine interne.
Rendez-vous pris 8 mois après.
Mais qu’est-ce que je vais devenir moi d’ici 8 mois sans cardiologue ?!
Il me programme juste un IRM pour le mois de mars et c’est tout... rouler jeunesse ! Son attitude me choque, j’aurais beaucoup à dire sur certains médecins.
Alors je me tourne vers les médecines parallèles, je revois mon ostéopathe clairvoyant et une nouvelle acupunctrice. Je continue à faire des méditations guidées. Je ne dis pas que j’y arrive très bien, le but étant de ne pas céder à la panique émotionnelle et trouver un peu d’apaisement grâce à la respiration.
IRM bon mais toujours des douleurs thoraciques.
Avril je ressors de mon lit.
Mai, je prends de plein fouet les allergies saisonnières, pour moi mon immunité étant touchée ces allergies sont les plus violentes que je n’ai jamais eu avec entre autres 3 crises d’asthme ultra anxiogènes (la première 1h, la deuxième 13h, la troisième 18h).
J’appelle les urgences, en plein confinement on m’hurle que c’est le covid, j’essaye d’expliquer le tout mais rien à faire. Je ne pars donc pas aux urgences de peur que l’on me mette avec les patients covid.
Un médecin de garde lors de la dernière crise me prescrit de la cortisone et des antihistaminique.
Les choses s’apaisent dans un premier temps mais la cortisone me fait faire de la tachycardie et de l’hypertension.
15 jours plus tard on appelle les pompiers parce que je fais une grosse crise ingérable.
Je pars aux urgences, elle finira par passer.
On me prescrit des bêta bloquant, mauvaise réaction du foie et des gamma GT, faut tout arrêter même la colchicine.
J’étais terrifiée.
On me trouve enfin un nouveau cardiologue, mon cœur semble battre correctement.
Je refais une crise en juin.
Mes allergies redoubles de violence en août.
Mais je continue à guérir malgré tout (enfin pour le moment) et pour ma part c’est beaucoup grâce au travail que j’ai fait avec l’ostéopathe, l’acupunctrice, mon psy et ma réflexologue.
Il y a forcément une part très grande de stress et d’angoisse dans ce genre de pathologie. Il faut pouvoir essayer de les désamorcer un maximum.
La médecine chinoise prend le corps dans sa globalité et soigne les déséquilibres.
Elle est un bon moyen de cibler ce qui ne va pas.
J’ai fait cette péricardite à la suite d’un burn out professionnel, j’avais un système immunitaire très bas et fragilisé.
J’ai commencé aussi à me renseigner sur les plantes comme l’aubépine qui soigne les problèmes de palpitations ou de rythme cardiaque un peu haut. Cela a été d’une aide précieuse et même si c’est un peu psychosomatique, on s’en fiche : effet réel de la plante + effet placebo (ou pas) sur le stress = forcément positif !
J’ai vu mon rythme cardiaque s’apaiser petit à petit, mois après mois et une tension remontée tout doucement (j’étais souvent à 8 ou 9...).
Aujourd’hui mois de novembre 2020, j’ai vu également une nutritionniste spécialiste dans la micro nutrition qui m’a donné des compléments alimentaires pour guérir de certaines carences et un régime anti-inflammatoire.
Je visionne des vidéos avec Joe Dispenza, entre autre, qui a vécu un grave accident et a guéri grâce au pouvoir de la visualisation et la pensée positive
Voilà mon parcours, je n’avais pas envie spécialement de parler de moi mais si mon témoignage peut donner des pistes de guérison à d’autres j’en serais ravie.
Cela fait 1 an et 6 mois que tout cela a commencé, je guéris lentement, j’espère être sur la bonne voie, même si j’ai recours encore aux anti-inflammatoires naturels (inflagic, on y trouve des extraits de feuilles de cassis, curcuma,...) ou aspegic quand la douleur me fait peur.
J’ai repris la marche en juin puis tout doucement le sport.
Je vous envoie à tous mon soutien, ma bienveillance et mon amour dans cette terrible épreuve.
Pensez chaque jour : GUÉRISON, GUÉRISON, GUÉRISON...
Et surtout gardez Espoir !