une maladie rare ?
Merci
Re: Merci
Ici dans ma ville à Granby, le CLSC, à tout de suite pris en charge mon dossier et j'ai une infirmière qui vient me voir à la maison et un numéro d'urgence où je peux communiquer en tout temps si j'ai des problèmes. Là je vais m'en sortir, avant de me rendre à l'hôpital, je mourrais à petit feu car je ne gardais plus rien. Bon courage à tous. Il faut en parler de cette maladie achalasie pour faire avancer la science.
Re: Merci
Je viens vous donner quelques nouvelles. Cela fait maintenant un peu plus de trois semaines que j'ai subi une myotomie de Heller. J'ai repris la nourriture "normale" après trois semaines de nourriture mixée. Le résultat dépasse mes espérances: la nourriture, qu'elle soit solide ou liquide, passe très bien; je n'ai plus aucun blocage, plus de reflux depuis une semaine maintenant.
Miss Achalasie, tu n'as pas tenté cette opération? Je suppose que tu en as parlé avec ton médecin...
Lise, je te souhaite bon courage. L'opération n'est pas très lourde, tu verras. Et j'espère que tu en tireras autant de bénéfices que moi.
Re: Merci
Re: Merci
Lise je pense beaucoup à toi, chez toi cela ne vat pas aussi vite que chez nous mais tu vas finir par avoir la date pour ton opération seulement avant il faut que tu reprennes des forces. pour toi aussi cette nouvelle vie est proche je te souhaite beaucoup de courage mais je sais que tu en as je t'embrasse
Yanuki ton témoignage fait du bien, tout à l'aire simple. Mon opération est programmée pour le 3 août j'appréhende les douleurs au réveil. Ton opération à duré combien de temps ?
Misis si tu as besoin de parler nous sommes là bon courage et donnes nous les recettes de tes bonne soupes lol !
Re: Merci
Re: Merci
Voici mon histoire.
Mon achalasie s'est déclarée il y a treize ans, en 2002, l'année de mes cinquante. J'ai eu la chance de tomber sur un gastro-entérologue qui avait eu son diplôme … avec un mémoire sur l'achalasie. Le diagnostique a été posé en quelques jours, le temps de confirmer la fibroscopie avec un transit œsophagien et une manométrie. J'ai eu aussitôt une première dilatation. Trois mois plus tard, seconde dilatation. Et trois mois plus tard mon excellent gastro-entérologue m'a orienté vers la myotomie. Pour lui c'était le cheminement naturel. Mais moi, je n'avais pas subi le parcours du combattant pour arriver au diagnostique. Je n'avais pas été « accusé » de troubles psychologiques. C'était moi qui constatais que chaque fois que je ne faisais pas attention ou, à l'inverse que j'étais crispé, la dysphagie et les douleurs rétro-sternales me prenaient d'assaut. Chaque fois que je comprenais un aspect de la maladie (par exemple lorsque j'ai vu une planche anatomique qui montrait l'emplacement du cardia au milieu du diaphragme) il y avait un déclic qui me permettait d'ajuster quelque chose en moi. Donc, six mois après le diagnostique je ne souhaitais pas une intervention irréversible : l'état de la Médecine était incapable d'expliquer pourquoi mon œsophage et mon cardia ne marchaient pas, elle ne pouvait pas m'assurer que jamais mon cardia ne se remettrait à fonctionner. Puis, les témoignages que j'avais recueillis à l'époque indiquaient que la myotomie était une parade plus ou moins efficace selon les cas. Quatre ans plus tard, en 2006, j'ai eu une crise. En six mois je suis passé de 55 à 44 Kg (je fais 1m62 de hauteur). J'ai dû réagir, me forcer à manger, prendre du Renutryl Booster. J'ai mis un mois pour atteindre 48 Kg, plus d'un an pour arriver à 50 kg , une autre année pour avoir 52 Kg. En 2007 j'ai eu une troisième dilatation, sans effet. La même année j'ai commencé à me faire assister par un psychiatre. J'en ai vu trois, vingt-quatre séances en tout. J'ai eu aussi recours à la fasciathérapie et au training autogène. Fin 2009 je devais être à nouveau à 55 kg. Je me sentais tiré d'affaire, au prix de vivre avec l’œsophage plein qui faisait pression sur ma trachée et j'avais du mal à respirer pendant et après les repas. Fin 2013 j'ai vu un autre psychiatre pour passer en revue ce qui me semblait « suspect » en moi, ce qui pouvait se rapprocher d'une tendance suicidaire et, ou, d'un comportement anorexique. En dix séances j'avais bien balayé ces questions. Un mois plus tard, j'ai eu un léger mieux et six mois plus tard, encore une amélioration. Ma dernière fibroscopie (et dilatation) datait de 2007. Sept ans s'étaient écoulés. Je suis allé au CHU pour changer une seconde fois de gastro-entérologue. Je venais seulement pour une fibroscopie (et coloscopie) mais le spécialiste m'a suggéré une dilatation. Les trois dilatations précédentes ne m'avaient rien apporté, je ne pensais tirer aucun profit d'une quatrième. Mais je ne perdais rien à y essayer. Or cette dernière dilatation (janvier 2015) m'a apporté une amélioration considérable du confort de vie. Par rapport à avant, je dirais qu'aujourd'hui la maladie est devenue « raisonnable » dans le sens où je peux m'en accommoder assez facilement. C'est vrai qu'après sept ans de « galère » (entre 2006 et 2013) j'ai fait un travail psychologique important et développé une panoplie de parades pour faire face à ma difficulté à avaler. Au pire de ce que j'ai eu à vivre (mi 2006, lorsque je pesais 44 Kg) j'ai perçu la mort comme une libération. Deux choses m'ont arrêté : je ne pouvais pas laisser seule ma compagne (elle n'a pas de ressources, elle dépend de moi) et la fierté (je me suis dit « Personne ne pourra dire que je me suis abandonné comme un lâche, que je ne ne me suis pas battu comme un chien pour remonter à la surface »). En 2007 un psychiatre m'a dit « Vous avez su réagir ». En 2008, un autre psychiatre m'a dit « Je vous félicite pour votre acharnement à vouloir vous guérir ». C'est le message que j'essaie de faire passer : l'acte mécanique (dilatation) et la chirurgie (dans certains cas) sont nécessaires, mais la volonté, l'introspection, le travail sur soi sont également indispensables
Re: Merci
Re: Merci
Re: Merci
Re: Merci
Je suis resté trois jours à l'hôpital. Je suis plutôt anxieux de nature, j'appréhendais un peu cette opération... L'anesthésiste m'avait dit lors de l'entretien qu’il s'agissait d'une opération peu douloureuse, mais il était encore loin du compte: pour ma part, je n'ai strictement pas souffert (et je suis plutôt du genre douillet). Après l'opération, j'ai eu des antalgiques en perfusion; devant l'absence de douleurs, la perfusion m'a été retirée le lendemain de l'opération. J'ai eu quelques petits désagréments: 2 épisodes nauséeux en nocturne, quelques petits reflux durant 4 jours.... Bref, rien de fâcheux, surtout si l'on considère les bénéfices de la chirurgie.
Je me suis fait opéré il y a de cela un mois, et je peux déjà manger et boire comme s'il ne s'était rien passé. Je n'ai plus aucun reflux depuis 10 jours. Seul bémol: l'heure qui suit l'ingestion, mon estomac semble être un peu lourd, je pense qu'après presque un mois de nourriture liquide puis mixée, ce dernier est devenu un peu fainéant.
Concernant l’aspect esthétique, quatre de mes cinq cicatrices sont encore recouvertes de colle (et oui, il n'y a même pas de points!). La seule cicatrice ne portant plus de colle est ma-gni-fi-que, et me laisse penser que les traces définitives laissées par la chirurgie seront très discrètes. Elles mesurent moins d'1 cm chacune.
Je suis à chaque message un peu long, je m'en excuse... J'espère juste que vous pourrez y trouver les réponses aux questions que je me suis moi-même posées avant l'intervention.